Quatrième rapport du Conseil des visiteurs du CFC
Conseil d’administration des visiteurs du Collège des Forces canadiennes
Réunion du Conseil, Toronto, les 15 et 16 novembre 2004
Quatrième rapport au commandant
10 décembre 2004
Le Conseil d’administration des visiteurs (CAdV) du Collège des Forces canadiennes s’est réuni au CFC les 15 et 16 novembre 2004 pour rencontrer le nouveau commandant et les directeurs de groupe d’études et se pencher sur les derniers développements. Le Conseil d’administration s’est montré très favorablement impressionné par les changements en cours et le dynamisme transmis lors de la réunion avec le bgén JPYD Gosselin. En particulier, la nouvelle de l’intégration plus poussée du corps professoral dans la planification des cours, soit en permettant au personnel en uniforme et civils d’agir en co-chaire, a été bien reçue.
Après bon nombre de comptes rendus, les deux domaines suivants ont été mis en évidence à huis clos par le CAdV.
Questions courantes dans l’élaboration du programme d’études du CFC
Le CAdV a discuté de nombreuses questions relatives à l’élaboration du programme d’études du CFC, dont le nombre de professeurs qualifiés (c.-à-d., détenteurs de doctorats), les problèmes associés à la continuité de la mémoire institutionnelle du CFC en ce qui a trait à l’élaboration des programmes, la pénurie de militaires en service dans le secteur de l’enseignement, l’envergure des groupes d’études ainsi que la participation d’autres agences gouvernementales dans le programme d’études. Le Conseil d’administration reconnaît que la maîtrise en études de la défense est un diplôme “professionnel” plutôt que purement universitaire et que son objectif ultime est de préparer les officiers à des rôles de leadership dans des contextes opérationnels et autres. En même temps, un équilibre est nécessaire entre le besoin de formation professionnelle et le développement de compétences analytiques favorables à tous les modes de raisonnement — tant critiques que créatifs — tellement essentiels aux forces armées pour qu’elles soient efficaces dans les rôles polyvalents qui leur sont demandés de jouer sur la scène internationale.
Ayant cette perspective à l’esprit, le CAdV se préoccupe des éléments suivants :
La faible expansion du corps professoral. Le commandant a signalé qu’il avait demandé du financement pour l’ajout d’un nouveau professeur qualifié par année durant les cinq prochaines années. Le CAdV estime que le rythme d’expansion du département du programme d’études est beaucoup trop lent. Le CAdV soutient sa recommandation du troisième rapport à l’effet que le corps professoral doit s’élargir rapidement de manière à satisfaire aux besoins immédiats des programmes du CFC, spécialement pour s’assurer que chacun des 11 groupes d’études ait une co-chaire attitrée sur les lieux.
Problèmes de continuité au sein des programmes du CFC. Le CAdV s’interroge par rapport aux changements apportés aux programmes du CFC. Peut-être ne sont-ils pas toujours fondés sur une pédagogie solide car ils semblent entraîner de fréquents remaniements au sein du groupe de directeurs de groupes d’études. Un corps professoral plus important, composé de civils ayant un doctorat parmi le personnel permanent, aiderait à assurer stabilité et continuité dans l’élaboration des programmes. C’est l’une des raisons pour lesquelles le CAdV estime que le corps professoral a besoin de s’élargir plus rapidement qu’il n’est prévu à l’heure actuelle.
Envergure des groupes d’études. En qualité de professeurs chevronnés, les membres du CAdV sont conscients des limites pédagogiques imposées sur l’efficacité de l’enseignement par l’augmentation de l’envergure du groupe d’études au-delà de 10 à 15 stagiaires, si cette option est adoptée comme moyen de faire face à un corps professoral trop réduit. Le nombre de professeurs doit donc augmenter rapidement pour assurer des normes d’instruction élevées au sein de tous les groupes d’études et pour que l’envergure des groupes d’études n’excède pas celle requise pour un apprentissage efficace et faciliter une bonne interaction.
Diversification dans l’expérience d’apprentissage. Le CAdV soutient avec énergie que des mesures doivent être prises afin d’améliorer le milieu d’apprentissage au CFC et au sein des FC de nombreuses autres façons. Les FC doivent mettre sur pied, par exemple, un GPM pour un petit nombre de “professeurs militaires” : des officiers en service qui sont parrainés afin d’obtenir un doctorat et qui pourront ensuite consacrer leurs dernières années de service au CFC ou à d’autres endroits de l’ACD. Le CFC ou l’ACD devrait aussi songer à nommer une “chaire” dans le cadre des études stratégiques ou des sujets de défense canadienne ainsi qu’un programme pour les professeurs invités qui se joignent au Collège pour plusieurs semaines ou plusieurs mois. Un processus de diversification doit être envisagé pour l’avenir, lequel tiendrait compte de la nécessité de créer une mine de ressources professorales compétitives fondée sur le mérite, laquelle pourrait attirer le personnel tant civil que militaire.
En outre, le CFC doit s’efforcer d’attirer une autre clientèle gouvernementale au CCEM, comme les officiers étrangers. Certains d’entre eux peuvent être appuyés par le personnel du CFC pour de brefs intervalles, de temps à autre, contribuant ainsi à l’étendue de la vie intellectuelle du Collège.
Revue du Conseil ontarien des études supérieures
Le Conseil d’administration a discuté de la revue imminente du Conseil ontarien des études supérieures pour la maîtrise en études de la défense. Le COES mesurera le programme de la maîtrise en études de la défense par rapport à la proposition d’origine sur la base de laquelle le CFC a eu la permission de procéder à ce diplôme. Il étudiera le contenu de la maîtrise en études de la défense, les progrès réalisés dans l’expansion du corps professoral, les taux de réussite et les politiques relatives aux admissions. En ce qui concerne ce dernier point, nous nous inquiétions de l’approche concernant les “pré- requis” où les étudiants qui ne satisfont pas aux exigences d’admission, normalement un baccalauréat spécialisé et des notes suffisamment élevées, peuvent être appelés à prendre des cours additionnels après leur année au CFC et la satisfaction des exigences de la maîtrise en études de la défense. Le CAdV estime que cela pourrait déplaire au COES. Le CAdV a également suggéré que la discussion des exigences d’admission prenne place commodément avec le COES avant ou pendant le processus d’examen. Outre le doyen des études supérieures et de la recherche du CMR, monsieur Fugère, Ph.D., le doyen du génie civil du CMR, monsieur Stewart, Ph.D., participe au COES et pourrait également jeter un coup d’œil au sujet. Bien qu’il soit reconnu que le CMR a une politique exigeant un baccalauréat spécialisé pour l’admission à ses autres programmes d’études supérieures, la maîtrise en études de la défense ne fait-elle pas partie d’une catégorie un peu différente? Comme le diplôme professionnel où la profession est celle d’un officier militaire, ne devrait-on pas accorder davantage de crédit aux années antérieures de service militaire et aux cours professionnels antérieurs pour les exigences d’admission? Bien qu’un diplôme d’études de premier cycle soit une exigence, est-il toujours nécessaire que ce soit un diplôme spécialisé et devrait-on placer autant de poids sur la performance aux études de premier cycle d’un stagiaire d’il y a au moins dix ans passés? Le CAdV croit que ces questions doivent être étudiées plus en détail. Il serait peut-être utile que le CAdV ait l’occasion de voir l’ébauche finale préparée pour le COES avant qu’elle ne soit soumise.
Le CAdV a indiqué qu’il souhaite coordonner sa prochaine réunion en accord avec la réunion du Forum sur la sécurité et la défense qui devrait avoir lieu vers le mois d’avril 2005.
Albert Legault, Ph.D.
Président du Conseil d’administration des visiteurs
Membres :
- Peter Foot, Joint Services Command and Staff College
- Brian Job, University of British Columbia
- Marc Milner, University of New Brunswick
- Stéphane Roussel, Université du Québec à Montréal (absence motivée)
- Joel Sokolsky, Collège militaire royal du Canada
- Denis Stairs, Dalhousie University
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