Mme Sarah Jane Meharg, Ph.D.

Département des études de la défense

Mme Sarah Jane Meharg

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Téléc. : 416-482-6802
Adresse : Collège des Forces canadiennes
215, boul. Yonge
Toronto (Ontario) M5M 3H9

Domaines d’intérêt

  • Stratégies de reconstruction après les conflits, après les désastres
  • Opérations de soutien de la paix
  • Fondements conceptuels de la pensée militaire, formation professionnelle des militaires, programmes d’apprentissage des adultes et les apprenants
  • Répercussions sur l’identité des traumatismes moraux et des blessures dans les Forces armées canadiennes
  • Conflit identitaire, tribalisme politique et cyberguerre dans la réalité complexe des guerres contemporaines

Études et antécédents professionnels

Mme Meharg est une sommité internationale dans les domaines de la reconstruction économique, culturelle et liée à la sécurité dans les milieux après un désastre et un conflit. Elle est professeure adjointe au Collège des Forces canadiennes et elle a reçu récemment le prestigieux prix Top Women in Defence and Security 2020. C’est une experte reconnue dans la gestion des intérêts concurrents des intervenants dans les secteurs de la défense, de la diplomatie et du développement dans la planification après les conflits et les désastres.

Elle a acquis une vaste expérience en enseignement au premier cycle ainsi qu’aux deuxième et troisième cycles. Il convient de souligner qu’elle a enseigné à plus de 1 100 hauts gradés militaires et fonctionnaires en établissement, sur le terrain et dans des activités interculturelles à l’échelle nationale et internationale. Elle détient un baccalauréat en aménagement paysager de l’Université de Guelph, une maîtrise en études sur la guerre du Collège militaire royal du Canada et un doctorat en géographie culturelle de l’Université Queen’s. Elle y a étudié la destruction intentionnelle de sites patrimoniaux pendant les conflits armés contemporains. Elle a été chargée de recherche auprès d’organisations telles que le Centre d’études sur la sécurité et la défense, l’Institut canadien des affaires mondiales et le Forum sur la sécurité et la défense.

Elle est la seule civile canadienne à avoir travaillé pour le Centre de formation pour le soutien de la paix (Kingston, ON), le Centre Pearson pour le maintien de la paix (Cornwallis, N.-É., et Ottawa, ON) et l’Institut des opérations de maintien de la paix et de la stabilité de l’Armée américaine (Carlisle, Pennsylvanie), à élaborer des programmes, à gérer des projets de recherche internationaux et à produire des résultats liés à la formation et à l’éducation visant à aider les intervenants en diplomatie, en développement et en défense à comprendre l’impact des interventions sur les cultures locales touchées par des urgences complexes.

Elle a rédigé de nombreux chapitres d’ouvrages spécialisés et articles, dont certains sont utilisés comme matériel de formation de l’OTAN, y compris deux livres : Helping Hands and Loaded Arms : Navigating the Military and Humanitarian Space, Measuring What Matters in Peace Operations and Crisis Management et Security Sector Reform : A Case Study Approach to Transition and Capacity Building. Elle a reçu de nombreuses mentions élogieuses pour sa stratégie unique dans les conflits armés Identicide: Precursor to Genocide, qui définit les étapes précurseurs d’un génocide.

Elle a planifié, coordonné et mis en œuvre deux projets de recherche pluriannuels internationaux. Elle a mené des entrevues individuelles approfondies avec des centaines de hauts représentants du quartier général de l’OTAN, de l’Initiative de gestion de crise, de l’UE, de l’OSCE et des gouvernements français, croate, de Bosnie-Herzégovine, canadien et américain.

Recherche et projets en cours

Dans ses recherches, Mme Meharg s’appuie sur les perspectives théoriques et les traditions méthodologiques en géographie culturelle et politique, les perspectives critiques, la sociologie et la philosophie du transactionalisme. Elle s’intéresse au plus haut point aux questions ontologiques liées aux menaces pour l’identité, notamment au sein des FAC, des autres ministères et des peuples touchés par les conflits.

Elle rédigera un manuscrit qui sera le dernier volet d’une série de trois ouvrages sur les leçons apprises et les pratiques exemplaires internationales pour la reconstruction après les conflits et les catastrophes. L’ouvrage traite de la façon dont la communauté internationale des intervenants apporte ses normes, ses croyances et son éthique dans les opérations sur le terrain, et des raisons pour lesquelles elle le fait, ainsi que des effets de l’adoption de cadres démocratiques libéraux par les populations bénéficiaires et les pays hôtes. Selon les conclusions préliminaires, les intervenants internationaux risquent d’apporter, aux communautés fragiles et vulnérables, un raisonnement ethnocentrique, une réflexion et un encadrement qui pourraient réduire la durabilité de la paix et de la sécurité dans les zones d’opération. Mme Meharg continue de se concentrer sur les enjeux liés à l’identité ontologique et pose des questions urgentes sur les conditions sociales, culturelles et économiques des populations locales dans les régions où les FAC et d’autres ministères sont déployés.

Au cours de la prochaine année, elle examinera les forces qui façonnent l’avenir de l’économie de la défense dans un contexte de pandémie émergente. Cette recherche portera sur les budgets du Canada en matière de sécurité et de défense, les investissements stratégiques et les priorités en matière de dépenses dans le contexte des changements de politiques et des fluctuations financières à l’échelle mondiale. À l’instar de ses recherches antérieures où elle s’est concentrée sur la reconstruction culturelle et économique après un conflit, elle évaluera dans quelle mesure le rétablissement après une pandémie est lié à l’économie de la défense au Canada et a une incidence sur certains éléments de cette dernière.

La recherche dans ce domaine est de plus en plus importante au moment où le Canada et d’autres alliés tentent de trouver des solutions économiques au phénomène émergent de la pandémie, qui est transnational et qui n’est pas limité par les frontières internationales.

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