Centre de recherche en analyse institutionnel des forces armées
Mission
La mission du Centre de Recherche en Analyse Institutionnelle des Forces Armées (CRAIFA) est de regrouper des chercheurs intéressés à l’étude des forces armées du point de vue de l’analyse institutionnelle, et de créer des synergies pour offrir une nouvelle compréhension, et de nouvelles solutions, aux défis militaires futurs et émergeants. Axes de recherche Adaptations institutionnelles aux nouvelles formes de guerre. Les forces armées sont à la fois des institutions sociales et des organisations fonctionnelles. Elles perdurent largement les individus qui en sont membres, et elles transmettent explicitement et implicitement des valeurs et des
Axes de recherche
Adaptations institutionnelles aux nouvelles formes de guerre. Les forces armées sont à la fois des institutions sociales et des organisations fonctionnelles. Elles perdurent largement les individus qui en sont membres, et elles transmettent explicitement et implicitement des valeurs et des normes, ainsi que des cadres de pensée, qui sont profondément ancrés dans les structures organisationnelles et administratives des forces armées. Dans ce contexte, les nouvelles formes de guerre, comme la lutte anti-insurrectionnelle, la guerre irrégulière, les opérations de paix du 21e siècle, et la guerre hybride ont tendance à présenter des défis qui vont bien au-delà des questions techniques et fonctionnelles. Souvent, ces nouvelles formes de guerre mettent directement au défi les normes et les notions institutionnelles profondes et prises pour acquis à propos des forces militaires classiques, conçues comme l’instrument politiquement neutre de l’état. Les questions politiques implicites liées à la planification pour des objectifs militaires non-cinétiques, l’évaluation politique et sociologique des théâtres militaires, fournir un soutien sécuritaire lourd et contraignant pour atteindre des objectifs non-militaires, ou l’utilisation des capacités militaires pour atteindre la dominance informationnelle sont quelques exemples des défis institutionnels qui émergent des nouvelles formes de guerre.
Adaptations institutionnelles aux nouveaux systèmes sociotechniques. Étant donné ses capacités de transformation et de mutation, l’essence même des technologies de l’information amène vers divers dilemmes entre sécurité et liberté, contrôle et créativité, et l’atteinte d’objectifs collectifs et les buts locaux. La résultante de ces tensions ne dépend pas des solutions technologiques, comme par exemple l’augmentation de la sécurité, les contrôles plus étroits ou une plus grande centralisation. Les forces armées, comme institutions qui tendent à partager des normes, des valeurs, et des notions cognitives de l’ère industrielle, et qui mettent l’accent sur le contrôle et la programmation, les systèmes de commandement rigides, sont mises au défi d’une manière profonde par les nouveaux développements technologiques, lesquels donnent plus de pouvoir aux utilisateurs et à leur savoir spécialisé et leur savoir-faire toujours en croissance.
Adaptations institutionnelles aux nouvelles approches cognitives. De nouvelles épistémologies (façons de savoir) et ontologies (façons d’être) militaires émergent dans les institutions militaires en réponse aux réalités de la complexité, de l’ambiguïté et de l’incertitude, toujours présents dans le monde contemporain. Les points de références fixes, la pensée qui privilégie la prédiction plutôt que la compréhension, de même que les divisions binaires comme entre alliés et adversaires, sont de plus en plus mis au défi par les approches non-linéaires, qui portent attention à la nature non-statique de la conceptualisation et de la mise en œuvre, et qui cherchent à analyser comment le savoir et les théories sont construits, utilisés, et reflètent contextuellement des idées, des intérêts et des institutions. Ces nouvelles approches cognitives créent des tensions institutionnelles substantielles dans divers domaines comme par exemple la planification militaire, l’évaluation de la menace, le développement de la force, et l’acquisition de matériel. De plus, ces nouvelles approches cognitives appellent à des innovations dans l’enseignement et les approches d’apprentissage, et à des perspectives interdisciplinaires dans l’éducation militaire professionnelle, non seulement dans le contenu des cours mais aussi comment les cursus sont conçus et enseignés.
Membres
- Dr. Paul Mitchell, Études de la défense – Collège des Forces canadiennes
- Dr. Eric Ouellet, Études de la défense – Collège des Forces canadiennes
- Dr. Pierre Pahlavi, Études de la défense – Collège des Forces canadiennes
- Dr. Craig Stone, Études de la défense – Collège des Forces canadiennes
Membres associés
- Lieutenant-colonel Jérôme Lacroix-Leclair, Armée de l’Air française
Plus d'information
- Publications
- Présentations
- Maîtrises en études de la défense supervisées
- Maîtrises en gestion et politique de sécurité et défense supervisées
- Subventions et rapports de recherche
- Date de modification :